Nouveau-Brunswick, le 3 novembre 2021 – Les trois conseils d’éducation francophones de la province unissent leur voix et livrent un message clair au gouvernement du Nouveau-Brunswick et au Syndicat canadien de la fonction publique afin qu’ils reprennent les négociations dans le conflit de travail qui les oppose.

Dans une lettre envoyée au premier ministre Blaine Higgs, le mercredi 3 novembre 2021, les présidences des conseils d’éducation, soit Francine Cyr (District scolaire francophone du Nord-Ouest), Ghislaine Foulem (District scolaire francophone du Nord-Est) et Michel Côté (District scolaire francophone du Sud), expriment leurs préoccupations face aux conséquences néfastes de la grève sur les élèves et les familles.

« Le système d’éducation étant déjà très affaibli par le besoin continu de pallier les divers défis qu’engendre la gestion de la pandémie, la déstabilisation qu’ajoute la situation actuelle risque encore une fois d’affecter négativement le cheminement des élèves du Nouveau-Brunswick. Les Conseils d’éducation éprouvent de nombreuses réserves quant à l’utilisation du mode d’apprentissage virtuel qui risque de venir une nouvelle fois, provoquer un retard supplémentaire dans les apprentissages de nos élèves », peut-on lire dans cette communication.

Les conseils d’éducation se disent préoccupés par le lockout, forçant la fermeture des édifices scolaires, et l’impact de cette mesure sur la santé mentale et sur les apprentissages des élèves déjà affectés par la crise sanitaire qui perdure.

« De plus, étant à l’aube d’une pénurie de main-d’œuvre, les circonstances actuelles viennent miner négativement les relations de confiance entre les employés et les employeurs, un fardeau additionnel qui ne vient pas simplifier la rétention et le recrutement des employés. La durée de cette situation pourrait avoir comme effet la détérioration des relations entre les employés et les employeurs, et ce, au détriment encore une fois de nos élèves », ajoute les conseils d’éducation.

Dans une autre lettre envoyée au Syndicat canadien de la fonction publique, le même jour, les conseils d’éducation rappellent que ce sont les élèves et les familles qui subissent les impacts néfastes de cette situation sur laquelle ils n’ont aucun contrôle.

Insistant sur l’importance de la cohésion sociale en ces temps incertains, les conseils d’éducation pressent le premier ministre du Nouveau-Brunswick et le Syndicat canadien de la fonction publique de revenir à la table de négociations afin de trouver un terrain d’entente permettant un retour au travail le plus rapidement possible.